Suite
à ce travail sur la Colonne
sans Fin,
j'ai réalisé une vidéo-performance où je construis un château de
cartes en porcelaine, avec de fines cartes blanches que
j'avais moi-même fabriquées. Je me filme, impassible, habillée de
noir, sur un fond blanc, assise à une table blanche, en train de
monter le château de cartes blanches. Par ce dispositif épuré se
déploie tout le stress et la tension nerveuse liés à cette
construction précaire et instable. D'autant plus instable que les
cartes de porcelaine blanche fabriquées artisanalement n'étaient
pas d'une grande régularité. A l'origine, un simple jeux, semble
ici devenir une réelle contrainte, un réel enjeu, une épreuve pour
moi, actrice de cette performance et pour le spectateur. Les cartes
lisses et fragiles, glissent, se brisent avec un son strident et
grinçant de céramique et créent ainsi un réel suspens pour le
spectateur qui entre alors dans une forme d’empathie pouvant aller
jusqu'à l'agacement.
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